La Suisse ambitionne de révolutionner le transport de marchandises avec Cargo sous terrain (CST), un réseau de tunnels souterrains reliant les principaux centres économiques du pays. L’objectif ? Fluidifier la logistique, réduire le trafic routier de 5200 km par jour et limiter l’empreinte carbone . Ce projet 100% privé prévoit un premier tronçon de 70 km entre Härkingen et Zurich, avec des ramifications futures vers Genève, Bâle et Saint-Gall. Les premiers travaux pourraient débuter en 2026, pour une mise en service envisagée autour de 2030.
CST repose sur un concept novateur : des véhicules autonomes et électriques transporteront les marchandises 24h/24 à une vitesse d’environ 30 km/h, réduisant ainsi jusqu’à 40% le trafic poids lourds sur les routes suisses. Parmi ses atouts majeurs : un transport silencieux et sans émissions directes, une meilleure fiabilité des livraisons et un gain d’espace en surface pour les infrastructures urbaines. Toutefois, le projet doit encore surmonter plusieurs défis : un coût estimé à plus de 30 milliards de francs suisses, des contraintes réglementaires et une acceptation du public qui n’est pas encore acquise.
Pendant ce temps, le Japon explore une autre approche avec Autoflow-Road, un tapis roulant géant de 500 km entre Tokyo et Osaka. Deux visions, une même ambition : un transport plus durable. Si CST privilégie la discrétion et l’automatisation souterraine, le Japon mise sur une infrastructure en surface pour réduire la dépendance aux chauffeurs. Dans les deux cas, ces projets pourraient bien dessiner l’avenir de la logistique mondiale et inspirer d’autres pays à innover pour un transport plus écologique et efficace.